On doit colorier un disque chaque fois qu'on entend une syllabe dans le mot.
Dans tous les exercices, quand elle est visible, on peut toucher l'image pour écouter le mot autant de fois qu'on le souhaite. Quand il est présent, le bouton haut-parleur permet de réécouter la consigne. Dans notre exemple « bou-ton », on colorie deux disques.
Si l'enfant a des difficultés, commencer par lui faire épeler le mot en accentuant les syllabes et en tapant dans ses mains.
Sur la tablette, il est difficile de faire deux choses à la fois, épeler le mot et compter les syllabes. Aussi, il est préférable de colorier au fur et à mesure un disque à chaque syllabe épelée.
Cet exercice d'écoute est essentiel avant tout apprentissage. Les unités sonores constituées par les phonèmes sont dans un premier temps trop complexes à appréhender pour un jeune enfant (par exemple "ra" est composé du phonème "r" et de la lettre "a" mais quand on le prononce cela forme une seule unité). La syllabe est un élément identifiable à l'écoute du fait de la modulation de la voix : "ra-dio". Par la suite, on s'aperçoit que cette syllabe "ra" se retrouve avec la même forme dans d'autres mots "ravi", "ra-con-ter", "as-pi-ra-teur".
Contrairement à beaucoup de langues, le français comporte une importante difficulté d'apprentissage liée au "e" caduc (qu'on ne prononce pas - cela dépend aussi des régions) : "un ch'val".
Le mot "cheval" (ch'val) est donc constitué d'une seule syllabe orale mais en réalité de deux syllabes écrites dans la tradition canonique (che-val). Cela n'est pas sans poser de sérieuses difficultés orthographiques. Mais avançons pas à pas : dans ces exercices de comptage de syllabes, ne sont pris en compte que les mots dont le nombre de syllabes orales et égal au nombre de syllabe écrites.
Il est important de suivre la progression proposée pour la série d'exercices d'écoute. Ce travail effectué dès la maternelle s'appuie sur des phonèmes (des sons) au début facilement identifiables, soit à base de voyelles (a, i, u, é, o, ou, on in) ou de consonnes sonores (voisées comme ch et v) et ensuite de consonnes moins perceptibles (m, l, r, t, p, s) mais qu'on trouve souvent dans les mots et qu'il est utile d'identifier rapidement.
Avant de pouvoir reconnaitre les sons sous leur forme écrite, il faut être capable de les identifier à l'intérieur du mot. Cet exercice d'entrainement force donc l'attention.
Trois mots sont proposés dont deux ont une terminaison qui rime, il y a donc un intrus. On active les deux mots dans lesquels on entend la même terminaison. Les mots sont représentés par autant de petits disques qu'ils comportent de syllabes. Dans notre exemple « rou-dou-dou – scou-bi-dou - tam-bou-rin »
Suivre la progression. Ne sont proposés que des mots dont les terminaisons sont des sons vocaliques (a, u, on, in, etc.) car, avec les consonnes finales, les terminaisons sont souvent difficilement perceptibles.
Si l'enfant rencontre des difficultés, toucher les images pour écouter les mots tout en les lui faisant répéter en accentuant la syllabe finale.
Cette activité qui force l'attention sur la structure du mot est généralement menée en classe dès la moyenne section de maternelle au travers de jeux de rimes ou de travail sur les chants et poésies.
Trois mots sont proposés, dont deux qui commencent par le même son, il y a donc un intrus. On active les deux mots qui commencent de la même façon. Les mots sont représentés par autant de petits disques qu'ils comportent de syllabes. Dans notre exemple « ou-vri-er – a-ma-dou - ou-vert ».
Si l'enfant rencontre des difficultés, toucher les images pour écouter les mots tout en les lui faisant répéter en accentuant la première syllabe.
Cette activité est le pendant de l'exercice précédent : 'Je repère les deux mots qui se terminent par...' mais contrairement à lui, on le trouve également dans les exercices de repérage des consonnes.
Le mot apparait symbolisé par ses syllabes séparées les unes des autres. On touche la syllabe qui contient le son demandé : dé-cou-per => on voit xx-xxx-xxx => la syllabe qui contient le son "ou" est la seconde "cou". Une fois que la position de la syllabe est trouvée, le mot apparait écrit.
Cet exercice d'écoute est déjà plus difficile car il associe à la fois le repérage du son et le repérage de sa position qui n'est pas seulement au début ou à la fin du mot. Pour cela, il faut que l'enfant sache que la lecture s'effectue de gauche à droite. On lui fait épeler le mot lentement en montrant à chaque fois la position à l'écran de la syllabe prononcée et il touche celle qui contient le son demandé.
Se familiariser avec le sens de la lecture de gauche à droite. Repérer plus finement la position du son à l'intérieur du mot symbolisé par son découpage en syllabes. Lorsque le mot apparait écrit à la fin, repérage par imprégnation de la graphie du son étudié.
A gauche de l'image, une étiquette indique le son ou la graphie à colorier dans le mot.
Repérage de la graphie du son dans la syllabe
Cet exercice est proposé en début d'année. Le mot apparait écrit en lettres et séparé en syllabes. On obtient par exemple 'ma-ca-ron' dans lequel les lettres du son 'on' doivent être coloriées à la fin de la dernière syllabe.
Conscience orthographique
Cet exercice beaucoup plus difficile est proposé lorsqu'on arrive à un second niveau de la progression. Le mot apparait alors sous la forme des habits de ses lettres mais toujours séparé en syllabes. Par exemple 'é-tau' est transcrit sous la forme 'x-xxx'. Une fois la position du son 'au' repéré à la fin de la première syllabe, le mot s'inscrit en lettres pendant quelques secondes.
Une difficulté supplémentaire est proposée lorsque les lettres du mot ne figurent pas sous forme de leur habit montant ou descendant, mais sous l'apparence de simples carrés.
Cet exercice renforce la conscience orthographique. On fait repérer la syllabe qui contient le son demandé, puis la position du son à l'intérieur de cette syllabe. L'exercice écrit est nettement plus facile que sa version 'habit' mais permet dans un premier temps de renforcer l'imprégnation de la graphie du son étudié.
Lorsqu'il écrit un mot, l'enfant sub-vocalise (prononce sans sa tête) chacune des syllabes au fur et à mesure. Pour éviter d'oublier un phonème (son) il doit être capable de repérer sa position dans la syllabe courante : le 'ou' dans 'mou-ton' se trouve dans la première syllabe mais il est précédé d'un autre phonème qui est le 'm'.
Trois mots sont affichés. On choisit celui qui ne contient pas l'élément commun aux deux autres.
L'élément concerné peut apparaitre en couleur. Dans notre exemple « bourgeon » est l'intrus car le 'g' ne se prononce pas de la même façon que dans « orgue » et dans « muguet ».
Trois modes d'affichage sont proposés :
Dans les deux derniers cas, il faut reconstituer mentalement l'orthographe du mot. Les trois mots s'écrivent en lettres une fois la réponse trouvée.
Percevoir les différences de graphies proches ou de sonorités (par exemple "s" qui se prononce {s} ou {z}).
Se familiariser avec l'orthographe des mots.
Attention, faire comprendre que l'intrus n'est jamais de forme sémantique (bourgeon et muguet sont des plantes alors que orgue est un objet, mais cela ne correspond pas à la consigne de ce type d'exercice qui s'intéresse uniquement à l'orthographe ou la prononciation).
L'écran est divisé en deux colonnes. Une image accompagnée d'un mot se trouve en tête de chaque colonne. Une troisième image en bas d'écran doit être associée soit à la colonne de gauche soit à celle de droite (par exemple les mots qui contiennent le son "gue" à gauche et à droite ceux qui contiennent le son "ge"). On touche la flèche correspondante ou on fait glisser l'étiquette dans la colonne voulue.
Il s'agit d'un exercice de différenciation (généralement des sons proches : "cl", "gl", "cr", "gr"...) et de repérage de leur graphie. Souvent les jeunes enfants confondent les sons qu'ils ne perçoivent pas bien (un 'clapaud')
Le mot s'affiche décomposé en syllabes écrites. On touche celles qui contiennent le son demandé, ici le son 'ou' qui nécessite qu'on finisse de colorer les trois syllabes.
Attention
Il s'agit de repérer la syllabe qui contient le son et non pas forcément la ou les lettres qui le constituent. Ainsi dans "chif-fon" le son [f] doit être coloriée dans la seconde syllabe bien que la lettre "f" soit aussi placée à la fin de la première du fait de la décomposition canonique du mot qui veut que la coupure se fasse entre les consonnes doubles. De même une consonne finale qu'on n'entend pas ne doit pas être prise en compte, comme le 't' final de 'artichaut'.
Cet exercice, relativement facile, revient systématiquement dans les modules CP car il permet d'assimiler la ou les graphies du phonème étudié et qu'on retrouvera dans les autres exercices de la carte ('on', 'om').
A noter que les phonèmes constitués de deux lettres (digrammes : 'ou', 'on', 'ch'...) ou de trois lettres (trigrammes : 'ain', 'oin'...), ou plus ('ouin' dans 'pingouin') sont traités comme des éléments uniques dans la plupart des exercices de niveau CP. Cela ne pose pas de problème, au contraire : il est important que l'enfant s'habitue à les repérer du premier coup d'oeil 'ch-ou' et ne crée pas un assemblage artificiel ('c+h=ch', 'o+u=ou')
Deux ou trois images sont présentées. On fait glisser les mots sous celles qu'ils désignent.
Astuce
Le 'glissé' d'étiquettes mots n'est pas toujours facile, surtout avec un petit écran. On peut toucher l'étiquette mot pour l'activer puis toucher la zone de destination pour la déposer. Cette technique fonctionne dans tous les exercices qui nécessitent un glissé.
Les enfants ne sont pas encore forcément capables de lire les mots proposés. Ils doivent repérer des indices qui permettent de différencier un mot d'un autre. Si on étudie le son 'ou', on voit que 'hibou' est différent de 'ouvrir' car le 'ou' n'est pas placé dans une syllabe à la même position dans les deux mots. Dans les premiers niveaux, les mots proposés sont choisis de façon à ce qu'un indice pertinent permette toujours de les différencier.
Cet exercice est plus compliqué que le placement de mots sous les images car on ne peut pas commencer par placer les mots qu'on connait. Parfois, la mise en couleur du phonème ou du graphème étudié facilite son repérage dans le mot. On approche de la situation de déchiffrage réelle.
On doit reconstituer les paires mot/image en choisissant l'un et puis l'autre.
Astuce
Si les images sont masquées et pas les mots, on a intérêt à cliquer d'abord sur une image masquée pour la faire apparaitre et ensuite choisir le mot correspondant. Sinon, on fait confiance au seul hasard.
Cet exercice a le même objectif que 'Je place les mots sous les images' mais est plus difficile car, au fil de la progression, le nombre de mots s'accroit sur un même écran.
Une dimension ludique permet de varier l'activité :
On touche le mot demandé dans la liste de mots qui est affichée sous l'image.
Alors qu'en début de progression le mot ne figure qu'une seule fois dans la liste, par la suite, plusieurs de ses occurrences doivent être retrouvées alors que le nombre d'intrus augmente également.
L'objectif est double : s'imprégner de la graphie du mot pour le retrouver dans les exercices suivants ; s'habituer à repérer rapidement les occurrences d'un mot connu dans une liste et cela d'un seul empan visuel, sans avoir à le déchiffrer.
La lecture experte commence par se passer du déchiffrage pour tout de suite acquérir le sens du mot à partir de sa graphie. S'affranchir de la décomposition syllabique est la première étape indispensable à la compréhension du sens d'un texte.
Elle est également nécessaire à l'acquisition de la 'lecture en diagonale' qui consiste à parcourir rapidement un texte pour en tirer les éléments importants ou pour repérer un mot qu'on cherche dans une liste ou un texte.
Comme pour 'Je retrouve le mot perdu', on s'imprègne de la graphie du mot mais en plus on détaille chacune des lettres qui le composent en les coloriant. Une difficulté supplémentaire vient du fait que les mots sont collés les uns aux autres.
Au fil de la progression, la grille est de plus en plus grande.
Deux, trois ou quatre silhouettes de mots sont affichées sous une image. Il faut toucher celle qui correspond au mot qui convient puis celui-ci apparait écrit.
En début de progression, le mot est affiché en modèle. Par la suite il faut essayer de le lire à partir de l'habit de ses lettres.
Parmi les indices qui font qu'on identifie immédiatement un mot figurent les lettres montantes, descendantes, la cédille et les accents. Au travers de l'aspect ludique de cet exercice l'élève prend conscience de l'importance de ces éléments pour la reconnaissance du mot qu'il devra par la suite lire sans qu'il soit nécessaire de le décomposer en syllabes.
C'est aussi un moyen de se familiariser avec quelques-un des mots qu'on retrouvera par la suite dans les exercices de cette carte.
Cet exercice n'est proposé que lorsque les sons étudiés contiennent des lettres possédant un habit remarquable, autre que le petit carré (qui correspond au 'a' par exemple).
On retrouvera les habits des mots ainsi que la représentation des lettres sous formes de carrés dans d'autres exercices au cours de la progression (dans 'Je repère la place du son', 'Je repère le mot intrus', etc.).
L'ajout d'une syllabe permet d'obtenir un mot, qu'on peut lire, certes, mais celui-ci n'a pas de sens (ex : 'gondondolier, ouralugan...')..
Il est possible que le mot destination comporte plus de quatre syllabes ; dans ce cas les syllabes excédentaires apparaissent placées dès le départ dans le mot destination et on n'ajoute que les manquantes. Il peut aussi arriver qu'un mot source contienne deux syllabes du mot destination.
Il s'agit d'un exercice essentiel pour comprendre qu'une même syllabe, ayant une graphie identique et produisant un son identique, est utilisée dans quantité de mots différents. L'apprentissage de la lecture et de l'orthographe comporte donc un nombre fini de graphies (on n'est pas obligé d'apprendre par coeur tous les mots comme dans une méthode globale). C'est aussi l'exercice le plus simple d'écriture de mots inconnus.
On touche l'écran entre deux syllabes pour placer un trait vertical de séparation. Si on touche un trait, on le supprime. On peut également le glisser à une autre position. L'exercice est auto-validant et attend que le découpage exact soit effectué pour passer à la suite.
En cas de difficulté, faire épeler le mot par l'enfant et repérer les voyelles qu'il connait : dans les premiers exercices, ne sont proposés que des mots dont le nombre de syllabes écrites est égal au nombre de syllabes orales (cha-pi-teau). Par la suite, on introduit les mots qui comportent des syllabes muettes (cha-pitr' => cha-pi-tre).
Dans les cas simples, la coupure se fait généralement après une voyelle ou un son vocalique.
Parmi les difficultés, il faut retenir que :
Les mots qui ne peuvent pas être découpés ne sont bien entendu pas proposés dans l'exercice (rayon -> qui correspond à rai-ion et qu'on ne peut décomposer ni en ray-on, ni en ra-yon).
Le découpage en syllabes est essentiel dans l'acte de lecture mais également pour l'acquisition de l'orthographe en production d'écrit : au cours de l'écriture l'élève les prononce intérieurement : elles constituent un ensemble fini de graphies dont l'acquisition va se faire progressivement jusqu'à l'apprentissage des cas particuliers ou la correspondance phonème (ce qu'on entend) / graphème (ce qu'on écrit) n'est pas régulière ('akwariom' -> aquarium). La segmentation qui se produit souvent entre deux consonnes et toujours entre deux consonnes doubles permet de mémoriser plus facilement la structure et la forme du mot.
Cet exercice, parfois difficile car il nécessite de connaître une règle particulière de la langue, est auto-validant et est considéré comme juste à partir du moment où on arrive à le terminer même en ayant tâtonné et fait des erreurs.
Pour simplifier l'exercice au début de l'apprentissage on a essayé, chaque fois que c'était possible de proposer des mots possédant des syllabes communes (sai-gner soi-gner souli-gner).
Comme pour 'Recycler les syllabes', c'est un exercice d'écriture nécessaire à l'apprentissage de la lecture : on apprend à lire en écrivant dans le même temps.
Il s'agit d'un exercice de différenciation des sons ou des graphies proches et de renforcement orthographique. Il est parfois nécessaire d'avoir préalablement étudié la règle, comme par exemple, dans le cas de 'en', 'an', 'on' où il est nécessaire de mettre "m" devant "m, b, p". On peut aussi aborder la règle explicitement à l'occasion de cet exercice.
On doit écrire le mot proposé mais cet exercice propose trois fonctionnements différents :
On peut taper les lettres dans le désordre quand les tirets sont affichés. Dans ces deux modes, désordre et pendu, une lettre tapée fausse est désactivée sur le clavier virtuel, ce qui fait qu'on finit toujours par trouver la solution.
En mode pendu, l'image se découvre progressivement. Dès que l'une de ses parties est visible, on peut cliquer dessus pour écouter le mot et finir de le compléter plus rapidement si on ne l'a pas encore deviné. Si on n'a pas d'idée, pour commencer à découvrir le mot on peut essayer de proposer des voyelles, en commençant par le 'e' qui est le plus fréquent.
On se référera aussi au titre de la leçon : s'il s'agit du 'on' ou du 'tr', il figurera obligatoirement dans le mot. Par défaut le clavier est "abcdic", davantage adapté aux jeunes enfants qui apprennent l'alphabet. Cependant, on peut basculer au clavier "azerty" à l'aide du bouton situé à droite des touches.
Cet exercice tolère quelques erreurs.
On touche les éléments dans l'ordre pour reconstituer le mot (on peut aussi les glisser sur la flèche lecture).
Les éléments déjà placés peuvent être enlevés d'un touché ou glissés à une autre position.
Lorsque le mot semble correctement écrit (ici po-ti-ron), on le valide par le bouton 'Suite'.
Ce travail orthographique est progressif tout au long de l'apprentissage : dans les premiers exercices on remet en ordre les syllabes du mot (cha-ton), puis ses phonèmes (ch-a-t-on) et enfin ses lettres (c-h-a-t-o-n).
Pour les mots difficiles un modèle est proposé pendant quelques secondes.
En mode jeu, l'image n'apparait pas au début, il faut essayer de deviner de quel mot il s'agit en tentant éventuellement plusieurs combinaisons à partir des éléments proposés. La solution est parfois difficile à trouver si les éléments sont nombreux (ex : 'an r r t e t s au'. L'image apparait lorsqu'on a trouvé.
Si on est vraiment bloqué en mode jeu où l'image n'est pas affichée, on propose une combinaison quelconque et on la valide (donc certainement fausse). A ce moment l'image apparait et on peut reconstituer le bon mot.